Il n’existe pas d’interdiction légale de la PMA pour les personnes obèses.
Et pourtant de nombreux couples ont accès à la PMA sous conditions de perte de poids. Certains établissements mettent en place des seuils d’IMC pour réduire les risques.
Les raisons invoquées sont :
- Sécurité médicale : anesthésie plus compliquée pour la ponction, risque plus élevé de complications pendant la grossesse (prééclampsie, diabète gestationnel, hypertension).
- Efficacité des traitements : certaines études montrent des chances légèrement plus faibles de réussite des FIV chez les patientes avec un IMC élevé.
Certains centres acceptent de commencer un parcours même avec un IMC élevé, mais demandent un accompagnement médical parallèle (endocrinologue, diététicien,…).
Les conséquences
Mettre un objectif de poids strict avant de pouvoir accéder à la PMA peut ajouter un stress énorme et rendre le parcours, déjà émotionnellement difficile, encore plus lourd.
Avec cette pression, on peut se retrouver en consultation, bloquées par une perte de poids imposée et avec des dates qui ne sont pas réalistes pour la personne (souvent les femmes).
Les patientes se retrouvent parfois à faire des régimes stricts, même si elles savent derrière que c’est elles qui le payeront(TCA, yoyo, …) pour accéder à la PMA.
Pourquoi ? Parce que c’est la seule option face à un parcours qui ne prend pas en compte les connaissances de l’obésité et sa complexité.
Ce que j’en pense
L’essentiel est vraiment de donner l’information sur les risques, proposer un accompagnement si nécessaire, et laisser la personne ou le couple décider pour eux-mêmes. Nous n’avons pas à imposer quoi que ce soit en tant que soignant.
L’obésité n’est pas un choix.
Il y a un vrai enjeu éthique autour de l’autonomie reproductive et de la lutte contre la discrimination liée au poids.
Christine Savalli 🍒 Une diététicienne qui vous veut du bien 😌
Spécialiste en Alimentations végétales, Comportement alimentaire et Fertilité
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